Le dernier bilan est de 19 morts est d'une centaine de blessés en Algérie. L'attentat, qui n'a pas été revendiqué, s'est produit peu avant l'arrivée du président Abdelaziz Bouteflika à Batna, ville de près de 200.000 habitants située au pied des Aurès, à 430 km d'Alger. Le chef de l'Etat, une fois arrivé dans la ville, s'est rendu dans un hôpital au chevet de certains blessés et a imputé cet acte à des islamistes armés, qu'il a qualifiés de "criminels". Dans un message adressé à Bouteflika, le président français Nicolas Sarkozy a dit jeudi soir condamner "sans appel les violences barbares et aveugles dont le peuple algérien continue de souffrir". "Je tiens à vous assurer de la pleine solidarité de la France et de mon soutien indéfectible dans votre lutte déterminée contre le terrorisme", a ajouté Sarkozy. Une partie des victimes se trouvaient parmi un rassemblement qui attendait l'arrivée du chef de l'Etat. "Une personne suspecte, parmi la foule, a tenté de franchir le cordon de sécurité. Refoulée par un agent des forces de sécurité, cette personne est partie en courant. Immédiatement après s'est produite l'explosion", a expliqué le ministre de l'Intérieur, Noureddine Yazid Zerhouni. Le président algérien a déclaré dans une allocution à la télévision nationale, au début de sa visite à Batna, qu'il ne renoncerait jamais à sa politique de réconciliation nationale, laquelle vise à mettre fin à 15 années de combats entre les forces de sécurité et les groupes qui cherchent à instaurer un Etat islamique pur et dur.