Dans l'enquête sur la disparition de Sophie Gravaud, les soupçons se concentrent sur un couple. Ils sont fortement suspectés d'être mêlés de près ou de loin à cette affaire. Un homme originaire d'ex-Yougoslavie intéresse particulièrement les enquêteurs, même s'ils n'auraient pas les moyens de le confondre pour le moment. Ce père de famille de 46 ans est soupçonné d'avoir utilisé la carte bancaire de la jeune femme et son téléphone portable mais nie toute implication. Il affirme que la carte lui a été fournie "par une connaissance". Dans sa voiture, les policiers ont retrouvé une arme de poing. Jeudi soir, la femme du principal suspect a été mise en examen. Elle est notamment soupçonnée d'avoir utilisé l'argent retiré avec la carte bancaire de la jeune vendeuse du centre commercial Atlantis de Saint-Herblain (Loire-Atlantique), qui n'a plus donné signe de vie depuis samedi soir. Un "mandat d'amener" a été délivré à l'encontre de son mari dont la garde à vue se terminait jeudi soir à Lyon. Il devait être présenté au juge d'instruction chargé de l'affaire d'ici à lundi en vue de samise en examen. Père de famille de 46 ans, sans profession, ce Nantais avait été arrêté mardi soir chez des proches à Bourgoin-Jallieu (Isère). Présenté comme un "joueur de casino", selon une source judiciaire, l'homme aurait affirmé être parti de Nantes dans la nuit de lundi à mardi "pour se faire prêter de l'argent par un ami pour rembourser ses dettes de jeu". Les recherches menées jeudi dans la zone où ont été retrouvés des vêtements personnels de Sophie n'ont rien donné. Mercredi, un pull noir et des bottes ont été découverts en bordure du périphérique ouest de Nantes, à quelques kilomètres de l'endroit où la jeune femme a disparu samedi soir. Sophie Gravaud n'a plus donné signe de vie depuis samedi 22h45 alors qu'elle devait rejoindre ses amis pour une sortie en discothèque. Son petit ami, qui cherchait à la joindre par téléphone depuis une heure, a été la dernière personne à lui parler. Il a alors eu avec elle une brève conversation téléphonique, dans laquelle elle lui a dit d'une "voix chevrotante" qu'elle serait là "dans 20 minutes". Depuis, plus de nouvelles. La voiture de la jeune fille a été retrouvée dimanche matin incendiée sur le parking du centre commercial, où elle travaille, à 500 mètres de l'endroit où elle était garée.