Développement durable : l'ONU mise sur la patate en 2008

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
L'ONU a fait de 2008 l'année internationale de la pomme de terre. Objectif : promouvoir la culture de ce tubercule dans les pays en développement, en Afrique en particulier. Car la patate a l'avantage de s'adapter à toutes les conditions climatiques et ne nécessite que peu d'eau pour pousser.

La patate revient en force. L'ONU ambitionne même d'en faire l'aliment de 2008 en désignant l'année qui commence comme celle de la pomme de terre. Le diagnostic des Nations Unies et de la FAO (branche spécialisée dans l'alimentation) est le suivant : au cours des vingt prochaines années, la population mondiale devrait croître de plus de 100 millions d'habitants par an, dont plus de 95 pour cent dans les pays en développement. Or ces pays connaissent déjà de graves difficultés pour cultiver la terre et s'approvisionner en eau. Ressource naturelle adaptable sur toutes les latitudes et peu gourmande en eau, l'ONU met beaucoup d'espoir dans la pomme de terre.

Ces tubercules sont cultivées sur quelque 195 000 km2 de terres, du plateau du Yunnan en Chine aux plaines subtropicales de l'Inde, aux hauts plateaux équatoriaux de Java et aux steppes de l'Ukraine, selon les estimations de l'ONU. La patate est même la quatrième culture vivrière au monde avec une production de presque 315 millions de tonnes en 2006. Même si au départ la culture de pomme de terre est assez coûteuse pour les agriculteurs pauvres, son rendement est intéressant. Et la production réputée pour être très nourrissante.