Devedjian accuse les Sarkozy de pressions

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L'ex-ministre de la Relance, Patrick Devedjian, a accusé vendredi, dans un entretien au Monde, l'Elysée d'avoir multiplié les pressions sur les élus des Hauts-de-Seine afin qu'il ne soit pas réélu à la tête de la fédération UMP dans ce département. Selon sa version, le président du Conseil général des Hauts-de-Seine a été "convoqué" le 15 octobre "en urgence par Nicolas Sarkozy", qui "s'est ému que cinq candidats se présentent contre son fils Jean aux élections internes de l'UMP à Neuilly". Nicolas Sarkozy "m'en a rendu responsable. J'ai dit que c'était faux. Il ne m'a pas cru et, très mécontent, m'a dit que j'aurais bientôt 'une surprise'", affirme l'ancien ministre. Evoquant une "campagne orchestrée", il vise notamment les élus de Levallois et intimes du président Patrick et Isabelle Balkany, le secrétaire départemental de l'UMP Philippe Pémezec, qui "n'a cessé de violer son devoir de neutralité", ainsi qu'un élu proche de Jean Sarkozy, Thierry Solère. "Lionnel Rainfray, élu UMP de Colombes et délégué de la première circonscription m'a rapporté qu'il avait fait directement l'objet de pressions de la part de Jean Sarkozy. Celui-ci l'aurait menacé de 'briser sa carrière politique' s'il votait pour moi", précise Patrick Devedjian.