Deux malfaiteurs et un gendarme auraient tenté d'escroquer un avocat

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Trois personnes ont été mises en examen pour tentative d'escroquerie. Elles auraient proposé dernièrement à un avocat à la réputation sulfureuse, blessé par balles au mois de juin dernier, de lui donner le nom de ses agresseurs... contre rémunération. L'un des malfaiteurs placés sous contrôle judiciaire est un gendarme qui a été suspendu de ses fonctions.

Au coeur de l'affaire, se trouve Me Karim Achaoui, avocat de plusieurs figures du grand banditisme. En juin dernier, il est blessé par balles par un inconnu au moment où il sort de son cabinet parisien. L'avocat accuse immédiatement des policiers d'être les commanditaires de cette attaque en règle. Mais il n'a pas de preuves. Il y a une quinzaine de jours, cet homme aurait été contacté indirectement par trois personnes qui lui auraient proposé de livrer les noms de ses agresseurs. Contre des espèces sonnantes et trébuchantes. Dans la foulée, trois personnes ont été arrêtées et mises en examen pour tentative d'escroquerie et association de malfaiteurs.

Un gendarme figure parmi ces trois personnes placées sous contrôle judiciaire depuis. Ce garde républicain en poste au palais de justice de Paris a été relevé de ses fonctions. Il aurait été un intermédiaire entre l'avocat et ses deux complices. Une ancienne cliente de Me Achaoui et un policier "haut placé à l'accent corse" seraient aussi mêlés à cette affaire selon l'homme de loi lui-même. Pour obtenir des informations sur son agression, il aurait dû débourser 50.000 euros dans un premier temps puis 100.000 euros lors d'une second versement.

Me Achaoui a préféré contacter les policiers de la brigade criminelle plutôt que de répondre à ces sollicitations financières. Mais l'avocat a une réputation sulfureuse par ailleurs. Défenseur parmi d'autres du braqueur multirécidiviste Antonio Ferrera, Me Achoui a toujours nié être lié à la spectaculaire évasion de son client de la prison de Fresnes en 2003. Mais il a été mis en examen pour complicité dans cette affaire.