Deux gendarmes en garde à vue après une agression raciste

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
A Lille, neuf personnes, dont deux gendarmes, sont désormais en garde à vue dans le cadre d'une enquête sur une agression à caractère raciste. Sept personnes d'une même famille d'origine marocaine avaient été passées à tabac en décembre 2005.

Les faits remontent au mois de décembre 2005. A Fâches-Thumesnil, dans la banlieue de Lille (Nord), sept membres d'une même famille d'origine marocaine ont été violemment agressés, alors qu'ils quittaient une fête familiale. Ils ont été frappés et insultés, leur voiture détruite. Dans le cadre de l'enquête sur cette agression, ce sont désormais neuf personnes qui ont été placées en garde à vue. Lundi, six personnes avaient déjà été arrêtées; mardi, la police a procédé à quatre nouvelles interpellations. Par ailleurs, une jeune fille a été remise en liberté. Et parmi les suspects interrogés, un gendarme et une gendarmette. Ils ont été immédiatement suspendus de leurs fonctions. Les deux militaires, âgés de 22 ans, auraient reconnu en partie les faits, selon le procureur de la République. Au domicile de certains suspects, les policiers ont retrouvé des insignes nazis, d'autres documents interdits à la gloire du IIIe Reich et des photos où ils font le salut hitlérien. L'agression aurait été définie par les personnes en garde à vue comme une "ratonnade". Une information pour "violences avec armes, en réunion et à caractère raciste" a été ouverte. Ces faits sont punis de dix ans de prison. Pour le procureur de la République de Lille, "il est choquant que des représentants de l'ordre, qui portent un uniforme prestigieux, soient compromis dans une affaire aussi scandaleuse".