Samedi, à l'issue de la manifestation à Bastia qui a rassemblé 1.400 personnes selon la police et 4.000 d'après les organisateurs, des échauffourées ont éclaté entre jeunes gens déterminés, portant cagoules, et les CRS. Deux d'entre eux ont été blessés. Aux tirs de grenades lacrymogènes dont la fumée noyait la place Saint-Nicolas, les manifestants ont riposté par des jets de pierre, d'objets incendiaires et de petites bombes artisanales. La manifestation, placée sous le mot d'ordre de "Resistenza" pour protester contre les récentes interpellations, avait pourtant démarré dans le calme du Palais de justice en direction de la préfecture. C'est là que les premiers incidents ont éclaté, avec les CRS qui ont lancé plusieurs assauts après avoir été attaqués par des jets de projectiles dangereux. Plusieurs barricades ont été dressées devant la Poste et sur le boulevard Paoli, tandis que des dizaines d'incendies étaient déclenchés devant une banque et des commerces. Auparavant, le leader Jean-Guy Talamoni s'était réjoui "d'une mobilisation massive en réponse aux agressions que la Corse et plus particulièrement le mouvement national subissent." "Aujourd'hui, en réponse au ministre de l'intérieur affirmant que nous sommes affaiblis, nous montrons notre force, grâce à l'union", a-t-il déclaré.