Des nuages d'avril dans le ciel de juillet

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Côté météo, des éclaircies apparaîtront ce mercredi même si globalement le temps sera aussi perturbé que les jours précédents : au programme, encore de la fraîcheur et des averses en série. Et ça ne devrait pas s'améliorer avant la fin de la semaine. Les juilletistes vont devoir s'habituer à des vacances dignes de Pâques ou de la Toussaint.

Il est parti en vacances, lui aussi, mais il refuse de rentrer. Qui ? L'anticyclone des Açores pardi. "Normalement, il se déplace vers l'Est à cette saison, donc vers l'Afrique du Nord, tout en se gonflant de chaleur. Ce n'est pas le cas en ce moment, ce qui provoque des conditions climatiques en France semblables à celles de l'automne", explique Jean-Marie Carrière, ingénieur à Météo France. Grêle, giboulées, averses et températures en chute libre : ce n'est pas encore l'été indien, on vit plutôt un printemps irlandais. Et tout ça, c'est la faute de l'anticyclone des Açores. "En se gonflant de chaleur, il se charge en pression et repousse normalement les dépressions humides qui tournent autour de lui dans le sens contraire des aiguilles d'une montre. C'est son positionnement anormal qui permet aux dépressions humides de se faufiler en passant sur la France", ajoute le météorologue. Mercredi encore, vous pouvez ranger votre maillot de bain et enfilez un bon ciré et un gros pull. Dans l'après-midi, le thermomètre ne va grimper que timidement avec 19 degrés seulement à Brest et 22 à Toulouse. Il faudra se rendre en Corse, à Ajaccio, pour atteindre les 23 degrés. Habituellement, il fait en moyenne au nord de la Loire entre 20 et 25 degrés à cette saison. Et les nouvelles ne sont pas réjouissantes pour les juilletistes qui ont déjà pris le chemin des plages. Selon Météo France, ces conditions climatiques joliment qualifiées d'"instables" vont encore durer une semaine au minimum. Le temps pour l'anticyclone des Açores de retrouver la raison. La dernière fois qu'il s'était ainsi égaré, c'était en 1986 selon les spécialistes. L'été avait alors commencé à la fin juillet...