Des mesures pour renforcer la sécurité des manèges

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Michèle Alliot-Marie a annoncé la prochaine signature d'une convention puis, à terme, le vote d'une loi visant à renforcer la sécurité des manèges après l'accident de la Fête des Loges, près de Paris. Les contrôles seront plus fréquents et la vitesse pourrait être limitée.

Tout le monde s'est mis d'accord sur un point : il faut renforcer la sécurité dans les manèges après l'accident qui a fait deux morts samedi soir à la Fête des loges de Saint-Germain-en-Laye (78). Michèle Alliot-Marie a donc annoncé la prochaine signature d'une convention puis, à terme, le vote d'une loi, à l'issue de la réunion qui se tenait mercredi au ministère de l'Intérieur avec l'Association des maires de France, l'Institut national du monde festif, les syndicats représentatifs des forains et les bureaux de vérification des manèges. La signature de ce protocole permettra de prendre des mesures "dans les huit jours", dans l'attente d'une modification de la règlementation, s'est félicité Marcel Campion, président de l'Institut national du monde festif. D'ores et déjà, la ministre de l'Intérieur a interdit d'accès au public, et ce jusqu'à nouvel ordre, les manèges "Booster" du type de celui mis en cause dans le drame de samedi. La réunion de mercredi place Beauvau visait à renforcer la sécurité des installations et à moderniser la réglementation en vigueur, qui ne semble plus adaptée à des attractions de plus en plus sophistiquées et spectaculaires. La législation actuelle, qui date de 1983, impose un contrôle des installations tous les trois ans, à la charge des forains et réalisées par des compagnies privées agréées. Des associations de consommateurs dénonçaient depuis longtemps la faiblesse des contrôles effectués sur des critères à leurs yeux "complètement dépassés". L'objectif du nouveau texte est d'instaurer quatre catégories de manèges, pour lesquelles la périodicité des contrôles varieront en fonction de leur dangerosité. Michèle Alliot-Marie a précisé que des limitations de la vitesse de certains manèges, qui peuvent atteindre 80 km/h, interviendraient au fur et à mesure. En attendant, une information judiciaire pour homicide involontaire a été ouverte mardi par le parquet de Versailles à la suite d'une expertise signalant un "défaut de conception" d'une pièce de la nacelle du manège impliqué dans l'accident de la Fête des Loges. Etienne Guffroy (avec Reuters)