Des croix gammées pour un maire qui a soutenu Le Pen

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
A Saint-Etienne-la-Varenne, petite commune de 700 habitants, plusieurs bâtiments municipaux ont été couverts de croix gammées et de graffitis demandant la démission du maire. Un acte de vandalisme qui semble faire référence à une décision de l'élu remontant à plusieurs mois : il avait apporté son parrainage à Jean-Marie Le Pen lors de la dernière élection présidentielle.

Michel Lapalu est incrédule. Le maire de Saint-Etienne-la-Varenne, petite commune de 700 habitants nichée au milieu des vignes du Beaujolais (Rhône) a bien apporté son parrainage à Jean-Marie Le Pen lors de la dernière élection présidentielle. Mais cet élu sans étiquette ne s'en est jamais caché. Il avait même déjà apporté son parrainage au candidat FN lors de la présidentielle de 2002. Il ne comprend donc pas pourquoi le week-end dernier, des inconnus ont tagué sa mairie, en signe de protestation, mais à retardement. C'est en fait la porte de la mairie, le portail de l'école et la camionnette municipale qui ont été recouverts de graffitis à la peinture noire en pleine nuit. Les vandales ont ainsi dessiné des croix gammées mais aussi inscrit "Lapalu = Le Pen" ou "La honte". D'autres messages demandent la démission de l'élu. Pour Michel Lapalu, "c'est lâche, la mairie est ouverte tous les jours si les gens veulent venir discuter". Une enquête a été ouverte, menée par la gendarmerie.