Départementales : la gauche mobilisée pour éviter une claque

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Caroline Roux et , modifié à
LES SECRETS POLITIQUES - Manuel Valls et ses ministres vont faire campagne sur le terrain pour éviter une trop grosse déconvenue.

L'INFO.  Chez les socialistes, tout le monde en a conscience : les élections départementales s’annoncent très rudes. L'heure est donc à la mobilisation générale pour éviter la bérézina, y compris dans les bastions de la gauche.

La Seine-Saint-Denis à droite ? Le sujet a été évoqué mardi soir lors du bureau national du Parti socialiste. "On sentait bien le vent de panique", confie un participant. Sur le terrain, les cadors de la gauche sont appelés à la rescousse. C’est notamment le cas de Claude Bartolone, le président de l’Assemblée nationale, qui va faire dix meetings en 15 jours pour tenter de limiter la casse sur ses terres en Seine-Saint-Denis. Son objectif : parvenir à mobiliser le noyau dur des socialistes sauver ce bastion de gauche.

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Le Premier ministre se démultiplie. En Essonne, territoire de Manuel Valls, donné perdant, c’est le Premier ministre en personne qui va venir prêter main forte. Puis il fera aussi campagne dans le Val-de-Marne et enchaînera avec cinq autres meetings en Ile-de-France et 10 en régions. Jeudi soir, il sera ainsi à Limoges aux cotés de Jean-Christophe Cambadélis. Limoges, une ville symbole passée à droite aux dernières municipales, mais qui bénéficie encore de l'appui d'une fédération socialiste puissante qu’il faut néanmoins mobiliser pour peser dans le département.

Le gouvernement, les barons du parti, bref tous les cadres de la gauche sont priés de passer en mode "alerte rouge". Sur le terrain, il y a même une espèce de tableau d’honneur des ministres les plus demandés, comme Bernard Cazeneuve, le ministre de l'Intérieur, ou Stéphane Le Foll, le porte-parole du gouvernement, qui sait mieux que personne enflammer des salles de militants.

"Le massacre de la Saint-Barthélemy". Une stratégie qui a aussi un inconvénient. Politiser le scrutin, exposer le gouvernement et le Premier ministre de la sorte, c’est aussi fragiliser l'équipe. Ce sera notamment le cas le soir du second tour quand il faudra assumer "le massacre de la Saint-Barthélemy", selon l'expression d'un sénateur socialiste.

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