Darfour : l'ouverture du président tchadien

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le président tchadien Idriss Déby, qui a rencontré dimanche Bernard Kouchner, a déclaré qu'il envisageait d'accepter un déploiement d'une force militaire de l'Union européenne ou de l'Onu dans l'Est du Tchad, à la frontière avec la région soudanaise du Darfour.

La rencontre à N'Djamena entre le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner et le président tchadien a peut être porté ses fruits. Idriss Déby a en effet donné des signes d'une possible inflexion de son opposition au déploiement d'une force militaire de l'Union européenne ou de l'Onu dans l'Est, à la frontière avec la région soudanaise du Darfour. "Nous sommes d'accord sur le principe d'un déploiement, mais il reste des problèmes à résoudre, sur lesquelles nous devons nous accorder. Les résultats de ces discussions seront rendus publics avant le 25 de ce mois. Les débats porteront sur la composition de cette force internationale", a déclaré Déby. En déplacement dans plusieurs pays africains, Bernard Kouchner avait fait escale samedi à l'est du Tchad, à la frontière avec le Darfour, où il a visité un camp de réfugiés soudanais et un autre de déplacés tchadiens. Le ministre des Affaires étrangères avait souligné "l'urgence" de leur situation. Le chef de la diplomatie française avait rappelé la nécessité d'un règlement politique au Darfour et répété sa volonté de convaincre le président tchadien d'accepter le déploiement d'une force pour sécuriser les camps de l'est du Tchad, en souhaitant que cette force soit européenne. Bernard Kouchner a par ailleurs défendu de nouveau dimanche son projet de couloir humanitaire. "Le corridor humanitaire c'est une technique internationale reconnue. Il faut être deux pour l'appliquer. Ceux qui envoient et ceux qui reçoivent. En ce moment, il n'y a que ceux qui envoient", a expliqué Kouchner.