Dans le cochon tout est bon sauf le prix

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
C'est une des nombreuses hausses de la rentrée. Les prix du porc et des produits fabriqués à partir de cette viande vont augmenter de 8 à 13%. En cause, la flambée des prix des céréales qui servent à nourrir les animaux. Des agriculteurs vont manifester jeudi et vendredi dans des grandes surfaces de l'Ouest pour dénoncer cette flambée mais aussi les marges des distributeurs.

La hausse des matières agricoles fait de nouvelles victimes, les éleveurs, surtout de volaille et de porc. Selon Olivier Allain, président de la Chambre d'agriculture des Côtes d'Armor, les prix des céréales (maïs, blé...), utilisées pour la nourriture des bétails, ont doublé en moins d'un an provoquant "une crise sans précédent de l'élevage". Résultat, le coût de production du kilo de viande de porc a augmenté de 25% en un an. Une hausse qui devrait aussi se traduire dans l'assiette. La viande comme la charcuterie ou les produits transformés devraient augmenter de 8 et 13%.

Des agriculteurs de l'Ouest vont manifester jeudi et vendredi dans des grandes surfaces de Bretagne et Pays de la Loire pour dénoncer le flambée des céréales mais aussi les marges des distributeurs. Les producteurs souhaitent pouvoir répercuter sur les distributeurs les surcoûts qu'ils subissent. La grande distribution dispose, selon eux, de suffisamment de marge pour que le prix au consommateur n'augmente pas. "Les prix à la consommation des produits alimentaires ont augmenté ces dernières années alors que les prix agricoles ont stagné. On pose la question: où est partie la marge?", a demandé mardi, lors d'une conférence de presse, Jacques Jaouen, président de la Chambre d'agriculture de Bretagne, première région française pour l'élevage.

A une semaine d'une visite du président Nicolas Sarkozy au salon de l'élevage SPACE à Rennes, ces manifestations se veulent aussi une mise en garde au gouvernement qui veut réformer la législation encadrant la grande distribution. Les agriculteurs redoutent que la réforme de la loi Galland se fasse sur leur dos.