Dalaï lama : la Chine en colère convoque l'ambassadeur américain

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
Pour montrer une nouvelle fois sa protestation, la Chine a convoqué jeudi l'ambassadeur des Etats-Unis à Pékin. Pour les dirigeants chinois, la visite du dalaï lama à Washington constitue une "grossière ingérence dans les affaires intérieures chinoises". George W. Bush est apparu pour la première fois en public au côté du dalaï lama mercredi, lors de la remise de la médaille du Congrès américain au chef spirituel tibétain.

La Chine frappe du poing sur la table. Les autorités de Pékin ont décidé jeudi de convoquer l'ambassadeur des Etats-Unis en poste dans la capitale chinoise. Il s'agit pour les Chinois de "protester vivement" contre les honneurs accordés au dalaï lama à Washington mercredi. Pour la première fois en effet, le président américain George W. Bush est apparu au côté du dalaï lama mercredi, lors de la remise de la médaille du Congrès américain au chef spirituel tibétain.

Sur la photo, le dalaï lama était entouré par M. Bush, qui lui a tenu la main au moment où il est monté sur une estrade, et par la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi. Le dalaï lama a ensuite reçu la plus haute distinction civile du Congrès. M. Bush est le premier président américain à apparaître en public au côté du dalaï lama, passant outre à la colère de la Chine pour laquelle le leader tibétain est un dangereux séparatiste en exil.

Répression en Birmanie, dossier du nucléaire iranien, sans compter les relations purement économiques : les moyens de pression de la Chine sur les Etats-Unis ne manquent pas. Et Pékin pourrait bien les utiliser pour protester contre ce que les Chinois estiment être une "grossière ingérence dans les affaires intérieures chinoises". "Le Tibet est une partie inaliénable du territoire chinois et la question tibétaine est une affaire purement intérieure", a ainsi réaffirmé le porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois où le dalaï lama est considéré comme un sécessionniste. La prochaine réunion sur le nucléaire iranien a d'ailleurs été repoussé, à la demande de la Chine.