DSK se résume désormais en trois lettres : FMI

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
Dominique Strauss-Kahn a été reçu pendant près de trois quarts d'heure par Nicolas Sarkozy lundi à l'Elysée avant de donner une conférence de presse. L'ancien candidat à l'investiture présidentielle socialiste a, d'emblée, demandé aux journalistes présents de "réfréner" leurs questions sur tout autre sujet que le FMI, dont il est le nouveau directeur.

Dominique Strauss-Kahn a éludé lundi les questions sur son avenir politique en France lors de sa première conférence de presse depuis sa désignation à la tête du Fonds monétaire international. Dans les locaux européens du FMI, l'ancien candidat à l'investiture présidentielle socialiste a, d'emblée, demandé aux journalistes de "réfréner" leurs questions sur tout autre sujet que le Fonds monétaire international. "Le mandat qui m'a été proposé par le board est de cinq ans et je l'ai accepté", a-t-il expliqué. "La tâche dans laquelle je m'engage est un enjeu planétaire et je m'y engage totalement mais pour autant, je ne renonce pas à être Français", a pondéré l'ancien candidat à l'investiture présidentielle socialiste, écarté de la course à l'Elysée par les militants socialistes qui lui ont préféré Ségolène Royal. "Les derniers mots dans ces affaires reviennent toujours aux Français", a-t-il insisté sur France 2 comme on lui demandait si sa déclaration signifiait qu'il reviendrait en France.

DSK doit prendre ses fonctions le 1er novembre à Washington. En attendant, l'ancien ministre de l'Economie a récusé l'idée que sa désignation constituait une rupture dans la conduite du FMI. "Rupture? Mais quel vocabulaire?", s'est-il amusé, estimant que son problème n'était "pas d'organiser une rupture mais d'infléchir (et) d'accentuer l'adaptation du Fonds aux problèmes du monde". Son étiquette PS l'amène en revanche à penser qu'il est possible de "transformer cette institution de sorte qu'elle crée aussi de la justice sociale".

Dans la matinée, Nicolas Sarkozy s'était entretenu pendant trois quarts d'heure à l'Elysée avec le nouveau directeur général du Fonds monétaire international. Dès vendredi soir et son élection connue, le chef de l'Etat avait salué "une grande victoire pour la diplomatie française", en ajoutant : "c'est ça l'ouverture".

Etienne Guffroy (d'après agences)