DSK repousse les appels du pied de Bayrou

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Administrator User , modifié à
Dominique Strauss-Kahn repousse les appels à une union nationale lancés par François Bayrou et invite le candidat de l'UDF à se prononcer contre Nicolas Sarkozy, dans un entretien au quotidien Le Monde daté de samedi.

"Je suis un homme de gauche et l'union nationale telle que la propose François Bayrou ferait avant tout l'affaire des extrêmes", déclare l'ancien prétendant à l'investiture du Parti socialiste en vue de l'élection présidentielle. "La France a besoin d'une majorité de gauche", ajoute-t-il. François Bayrou a laissé entendre qu'il pourrait offrir à Dominique Strauss-Kahn le poste de premier ministre en cas de victoire à l'élection présidentielle. Selon Dominique Strauss-Kahn, Ségolène Royal est la mieux placée pour rassembler les Français "parce qu'elle n'est pas centriste mais occupe une position centrale". "François Bayrou devra finir par se déterminer. S'il va jusqu'au bout de sa logique (...) il se prononcera contre l'alliance avec Nicolas Sarkozy au second tour", ajoute Dominique Strauss-Kahn. Le député du Val-d'Oise estime que "la ligne de François Bayrou n'est pas une solution, c'est une illusion". "Remettons les solutions - notamment économiques et sociales - au coeur de la campagne présidentielle : nous verrons si François Bayrou partage les nôtres et, j'en suis sûr, nous l'emporterons", explique-t-il. L'ancien ministre des Finances "continue de penser que les différences entre la droite et la gauche structurent notre pays". Dominique Strauss-Kahn soutient également les propositions de Ségolène Royal concernant Airbus, notamment la remise en question de la gouvernance bicéphale d'EADS, la maison mère de l'avionneur européen. Quant à une recapitalisation d'EADS par les Etats et une prise de participation de régions françaises, il répond : "pourquoi pas!", tout en ajoutant que "la recapitalisation n'est pas le problème principal d'Airbus".