Croissance : l'OCDE alarmiste, le gouvernement reste confiant

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La croissance en France ne devrait pas dépasser 1,8% en 2007 selon les prévisions révisées à la baisse de l'OCDE. La prévision précédente était de 2,2%. La France enregistre la plus forte révision à la baisse de l'ensemble des pays du G7. Malgré ces chiffres alarmants, la ministre de l'Economie Christine Lagarde a réaffirmé mercredi que le gouvernement français s'en tenait à son objectif de croissance de 2,25% pour 2007. Pour le PS, cette situation est "inquiétante".

L'impact de la crise des prêts hypothécaires américains, qui a fait plonger les marchés financiers au mois d'août, n'est pas inclus dans les prévisions de croissance publiées par l'OCDE et pourrait entraîner des révisions à la baisse ultérieures. En attendant, l'OCDE a déjà nettement abaissé ses prévisions de croissance 2007 pour la France, à 1,8% contre 2,2% auparavant, et à 2,6% contre 2,9% pour l'Allemagne. La France pâtit surtout de l'offre insuffisante de ses entreprises qui peinent à exporter, alors que la consommation intérieure se maintient. La France enregistre la plus forte révision à la baisse de l'ensemble des pays du G7. Pour l'ensemble de la zone euro, la révision de la prévision de croissance est moindre et passe de 2,7% à 2,6%. Les prévisions pour les Etats-Unis ont également été abaissées : l'OCDE table désormais sur une croissance 2007 de 1,9% contre 2,1% lors de ses précédentes estimations, publiées en mai. En revanche, les prévisions de croissance pour le Royaume-Uni ont été relevées de 2,7% à 3,1% et celles du Canada de 2,5% à 2,7% et elles ont été maintenues pour le Japon, à 2,4%. La ministre de l'Economie française a pourtant affiché sa confiance ce mercredi. Christine Lagarde e estimé qu'il n'y avait pas lieu de réviser à la baisse la prévision de croissance de la France pour 2007, actuellement à 2,25%. "Un certain nombre de clignotants de confiance sont allumés au vert, il n'y a pas de raison de redescendre au rouge sur un résultat moyen au deuxième trimestre" a expliqué la ministre de l'Economie. Pour le PS et son secrétaire national à l'économie Michel Sapin, la révision des chiffres de croissance en France est "inquiétante", car elle n'intègre pas les conséquences de la crise des prêts hypothécaires américains et pourrait donc de nouveau être revue à la baisse dans les mois à venir. Selon Michel Sapin, "cette piètre performance est la résultante des choix économiques et fiscaux de la majorité qui a préféré abaisser massivement les impôts acquittés par les ménages les plus aisés" plutôt que de "restaurer la compétitivité profonde du pays" en investissant dans la recherche ou l'éducation.