Crash de Moorea : l'enregistreur de vol localisé

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les opérations de recherches avancent rapidement en Polynésie, quatre jours après le crash d'un petit avion, au large de Moorea. L'accident avait fait 20 morts. Lundi matin, les enquêteurs ont enfin localisé l'enregistreur de vol de l'appareil. Ce n'est pas vraiment une boite noire, mais ça permettra peut être de comprendre les causes de la catastrophe

Les enquêteurs ont enfin localisé l'enregistreur de vol de l'appareil qui s'est crashé jeudi au large de Moorea. Ce n'est pas vraiment une boîte noire, mais ça permettra peut être de comprendre les causes de la catastrophe qui a fait 20 morts. Cet enregistreur a été repéré à 430 mètres de profondeur. Il sera a prirori très difficile de le récupérer. Un robot pourrait aller chercher dans deux jours cet appareil. Mais ce robot nécessite une plate-forme spéciale, en mer, capable de rester sur place. ll y avait plusieurs possibilités : soit faire venir une plate-forme de métropole, ce qui est très long. Soit en demander à des pays plus proches, et c'est donc les Etats-Unis, qui vont envoyer sur place un navire. Dimanche matin, plus de 5.000 personnes ont participé à Papeete à la cérémonie organisée à la mémoire des 20 personnes disparues. Christian Estrosi, le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, était présent sur place pour s'associer au deuil de tout un archipel. Plus largement, c'est toute la Polynésie française qui est sous le choc depuis le crash de ce petit avion d'Air Moorea qui faisait la liaison entre Moorea et Tahiti et qui s'est abîmé en mer quelques secondes seulement après son décollage. Avant même de connaître les conclusions de l'enquête sur ce crash, Christian Estrosi qui était l'invité d'Europe 1 dimanche à midi, a annoncé une première mesure pour améliorer la sécurité sur ces vols très fréquentés entre les îles de la Polynésie française. Désormais deux pilotes devront prendre place à bord de chaque appareil. Le secrétaire d'Etat à l'Outre-Mer a aussi annoncé la mise en place d'un guichet unique mis à la disposition des familles des victimes par les autorités françaises et le gouvernement polynésien. Au total, quatorze corps ont déjà été repêchés. Deux émissaires européens en mission à Tahiti font partie des victimes, toutes de nationalité française à l'exception de deux touristes australiens. L'avion, même s'il avait été acheté d'occasion, avait été remis à neuf en 2006 par Air Tahiti, et avait fait l'objet d'une révision il y a trois semaines.