Coupe du monde de rugby : le jackpot pour la France

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Administrator User , modifié à
Selon une étude de l'Essec, la Coupe du monde de rugby, qui sera organisée principalement en France du 7 septembre au 20 octobre, pourrait générer de fortes retombées financières : au moins 8 milliards d'euros d'ici 2011 dont la moitié en 2007.

L'économie française devrait avoir un allier de poids en 2007, la Coupe du monde de rugby. Selon une étude de la Chaire européenne de marketing sportif de l'ESSEC pour les organisateurs de l'événement, les retombées des 45 jours de compétition, du 07 septembre au 20 octobre, à 8 milliards d'euros pour la période 2007-2011 dont quatre milliards dès 2007. Les résultats de l'étude ont été présentés vendredi à Paris. Les données de la billetterie au 31 mars 2007 permettent d'estimer à plus de 1,23 million le nombre de personnes qui assisteront à au moins un match. Parmi eux, plus de 275.000 spectateurs étrangers, soit 22% du total. On attend 350.000 visiteurs étrangers en France à l'occasion de la Coupe du monde. Au total, environ 1,5 milliard d'euros seront injectés dans l'économie nationale par ces spectateurs à travers leurs dépenses d'hébergement, de restauration, de transport et de consommation diverse. De plus, les 260 millions de téléspectateurs attendus en France (notamment dans les fêtes organisées dans les villes autour des retransmissions de matches) injecteront environs deux milliards d'euros dans l'économie à travers les dépenses additionnelles des fans autour de l'événement. Par ailleurs, l'organisation stricto sensu de l'événement générera environ 250 millions d'euros de retombées pour la France (billetterie, partenariats marketing et médias), dont 80% via le comité d'organisation, lit-on dans les conclusions de l'étude. Les retombées avant et pendant la Coupe du Monde s'élèvent ainsi à environ quatre milliards d'euros, qui profiteront à l'ensemble des régions françaises. A ces quatre milliards, il convient d'ajouter les retombées indirectes qui s'élèvent à environ un milliard d'euros par an, soit un impact estimé à environ quatre milliards d'euros sur quatre ans, poursuivent les auteurs de l'étude. Ces retombées indirectes concernent notamment le tourisme avec la fidélisation de nouveaux visiteurs, mais aussi l'amélioration de l'attractivité des régions organisatrices. Les auteurs de l'enquête tablent également sur une explosion de l'économie du rugby, comparable à celles vécues par le football après le Mondial 1998 et l'athlétisme après les championnats du monde 2003, avec un très fort développement du nombre de pratiquants mais également de celui des fans et téléspectateurs.