Côte d'Ivoire : Gbagbo retourne en zone rebelle

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Pour la première fois depuis 2002 et le début de la guerre civile qui a coupé en deux son pays, le président de la Côte d'Ivoire Laurent Gbagbo est retourné lundi à Bouaké, le bastion des rebelles. Plusieurs autres chefs d'Etat africains l'ont rejoint pour célébrer la réconciliation ivoirienne. Un symbole, en attendant une vraie paix.

Laurent Gbagbo, le président ivoirien, leader des loyalistes, et Guillaume Soro, chef de file des rebelles, son ancien ennemi devenu en avril dernier premier ministre, ensemble sur le tarmac de l'aéroport de Bouaké, la deuxième ville. C'est l'image de ce lundi en Côte d'Ivoire. En allant ainsi pour la première fois depuis 2002 dans le fief des rebelles, le président Gbagbo a voulu souligner les efforts accomplis dans son pays sur la voie de la réconciliation cinq ans après le début des affrontements qui ont divisé en deux la Côte d'Ivoire.

Laurent Gbagbo est arrivé sous très haute surveillance à Bouaké. "Je suis ému mais je suis heureux. Je suis heureux parce que le pays a retrouvé son unité. C'est vraiment tout ce que je cherchais. Je suis heureux," a-t-il simplement déclaré sur le tarmac de l'aéroport. Après avoir rencontré son premier ministre Guillaume Soro, il avait rendez-vous avec d'autres dirigeants africains comme Thabo Mbeki (Afrique du Sud) ou Blaise Compaoré (Burkina Faso) pour une grande fête de la réconciliation où 25.000 personnes étaient présentes. La journée de lundi a été décrétée comme fériée dans tout le pays.

Gbagbo et Soro ont ensuite présidé une cérémonie de destruction d'armes, premier pas dans le processus de désarmement des rebelles. "Aujourd'hui, c'est la paix, la guerre est finie", a déclaré Laurent Gbagbo. Le président ivoirien a aussi affiché sa volonté d'aller "vite" aux élections, peut-être au début de l'année 2008. Reste encore à faire valider ce processus de paix par les combattants Forces nouvelles de Soro, les anciens rebelles.