Corse : attentats en série

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
La brigade de gendarmerie de Cargèse en Corse-du-sud a été la cible d'un mitraillage à l'arme automatique dans la nuit de dimanche à lundi. Les tirs n'ont pas fait de blessé. Dimanche matin, deux attentats à l'explosif contre la trésorerie générale et la caserne de gendarmerie Battesti ont fait deux blessés légers dans le centre d'Ajaccio. "C'est un acte minable et odieux commis par des individus indignes et lâches", a déclaré la ministre de l'Intérieur.

En l'espace de quelques jours, une série d'attentats a frappé la Corse. Dans la nuit de dimanche à lundi, c'est la brigade de gendarmerie de Cargèse en Corse-du-sud qui a essuyé un mitraillage vers minuit. Une vingtaine d'impacts ont été relevés sur la façade. Deux balles ont même pénétré dans l'appartement d'un gendarme sans que personne n'y soit blessé. Une troisième balle a été retrouvée dans un second appartement.

"C'est un acte qui touche un service public et par là même toute la population corse", a dénoncé le général Richard Lizurey, qui commande la région de gendarmerie de Corse. Cargèse est le village natal du berger corse Yvan Colonna, récemment condamné à la réclusion criminelle à perpétuité par la cour d'assises spéciale de Paris pour l'assassinat du préfet Claude Erignac en février 1998.

La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie a condamné lundi le mitraillage de Cargèse, qualifiant ce nouvel attentat n'ayant pas fait de blessé "d'acte minable et odieux".

La veille au petit matin, deux personnes avaient été légèrement blessées à Ajaccio à la suite de deux attentats à l'explosif contre la trésorerie générale et la caserne de gendarmerie Battesti. Les deux blessés sont des habitants voisins de la gendarmerie: une femme de 75 ans légèrement blessée par des éclats de verre et une fillette de cinq ans légèrement commotionnée.

Le procureur de la République d'Ajaccio, José Thorel, a dénoncé dimanche "l'inconscience de l'acte qui a non seulement mis en danger la vie des gendarmes en faction, mais également des personnes habitant à proximité qui ont souffert directement des conséquences de l'explosion".

Le ministre de la Défense Hervé Morin a condamné "avec la plus grande fermeté" des attentats "inadmissibles".Ces attentats n'ont pas été revendiqués.

Ces trois attentats interviennent trois jours après le lancer de grenade dans la préfecture d'Ajaccio et l'attentat contre les locaux de la direction départementale de l'équipement.