Copé mitigé sur la taxation des hauts revenus

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Hélène Favier , modifié à
Cette proposition de Xavier Bertrand a pourtant reçu l'aval de Nicolas Sarkozy.

"Le président ne m'a pas posé la question". Aussi laconiquement que possible, Jean-François Copé a laissé entendre, dimanche matin sur Europe 1, qu'il était peu favorable à la surtaxation des hauts revenus, une proposition pourtant envisagée par Nicolas Sarkozy.

"Je dis : attention nous avons besoin de tout le monde, y compris des grosses rémunérations et la France n'est pas une île déserte", a insisté le patron de l'UMP, laissant entendre qu'une telle mesure pourrait entraîner le départ à l'étranger des grands patrons, de cadres.

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Copé se démarque de Sarkozy

Lundi dernier, le chef de l'Etat avait pourtant "soutenu" la proposition du ministre du Travail Xavier Bertrand de surtaxer les rémunérations de certains grands patrons lorsqu'elles sont en forte hausse, jugeant que ces excès étaient "choquants". "On se demande parfois si certains très hauts dirigeants ont conscience de vivre dans le même monde" que le commun des mortels, avait même commenté Nicolas Sarkozy.

Interrogé ensuite sur les indemnités de départ de l'ex-patronne d'Areva Anne Lauvergeon, qui avoisineraient les deux millions d'euros selon Les Echos, Jean-François Copé a estimé : "c'est le droit du travail. Un dirigeant d'entreprise a les mêmes droits qu'un autre salarié". "Sinon, on peut revenir au bon vieux régime soviétique où tout le monde était payé deux roubles par jour", a-t-il ironisé.

Pour Copé incarne le conservatisme tout comme le FN

Par ailleurs, Jean-François Copé a estimé que l'UMP était le seul parti à "préconiser des réformes" sur ces questions de "démocratie sociale". "Le Parti socialiste, d'ailleurs c'est son point commun avec le Front national, incarne tous les conservatismes", a-t-il avancé.

"Le Parti socialiste a avec le Front national ce point commun qu'ils incarnent chacun dans leur genre la défense des conservatismes. L'intérêt objectif du PS d'aujourd'hui, c'est que rien ne change", a-t-il asséné sans plus se justifier.