Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP, a assuré lundi que voter extrême droite signifiait "mécaniquement" faire passer la gauche, tout en jugeant que la polémique autour des propos de Claude Guéant "n'en valait pas la peine". Sur France Inter, le député-maire de Meaux a mis en garde "ceux de nos compatriotes qui, pour des raisons qu('il) peut parfaitement comprendre, dans ce contexte de crise lié à l'angoisse du chômage, de la violence, aussi de certaines dérives intégristes, seraient tentés de voter pour l'extrême droite": "ça ferait passer la gauche".
"Je leur dis: attention, cela risque mécaniquement de faire passer la gauche", a insisté Jean-François Copé. "C'est-à-dire faire passer des idées qui sont souvent à l'inverse de ce que beaucoup de nos compatriotes souhaitent lorsqu'ils votent à l'extrême droite, notamment en matière de sécurité, de fermeté, de lutte contre l'immigration clandestine et aussi sur le plan économique". Interrogé sur les propos du ministre de l'Intérieur assurant que "toutes les civilisations ne se valent pas", il a jugé qu'"on se focalise sur une polémique qui n'en vaut vraiment pas la peine". "Le politiquement correct peut de temps en temps être mis de côté", a commenté l'ancien ministre.
Evoquant la loi sur la burqa qu'il avait initiée, Jean-François Copé a affirmé : "il y a, à gauche, par rapport à certains comportements intégristes, au sens large du terme, un certain laisser-aller, on ferme parfois un peu les yeux à gauche sur ces réalités". Seuls deux socialistes, Manuel Valls et Aurélie Filippetti, ont soutenu le texte sur le voile intégral, et un seul communiste, André Gerin, a-t-il dit.