Continental : les salariés votent le retour aux 40 heures

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les salariés de l'usine de pneumatiques Continental à Sarreguemines en Moselle étaient invités pendant trois jours à voter pour ou contre le retour aux 40 heures. La direction a communiqué mardi le résultat du référendum : les salariés ont massivement voté en faveur du paiement d'une partie de leur RTT et du retour à la semaine de 40 heures.

Le "oui" a remporté 75% des suffrages. Le personnel de l'usine de pneumatiques Continental à Sarreguemines en Moselle a participé ce week-end et lundi à un référendum proposant le paiement d'une partie de leur RTT (le rachat de deux à dix jours, payés à 125%) et le retour à la semaine de 40 heures. La direction a rendu public ce mardi le résultat, une large majorité de salariés a donc répondu oui. La proportion atteint même 96% chez les cadres mais seulement 69% chez les ouvriers. Les salariés se sont déplacés en masse : sur les 1.300 salariés inscrits, 1.164 ont pris part au vote, soit un taux de participation de 89%

Les organisations syndicales, très critiques sur l'organisation du référendum, doivent maintenant finaliser un accord avec la direction. CGT, CFDT, CFTC et FO ont en effet fait état de "points bloquants".

Construite en 1963, l'usine Continental de Sarreguemines est aux 35 heures depuis décembre 1999. L'établissement est soumis à une concurrence des autres unités de production du groupe allemand situées dans des pays à bas coût de main-d'oeuvre. Le directeur de l'établissement, François Gérard, a indiqué que le retour aux 40 heures hebdomadaires allait permettre d'améliorer la productivité du site en travaillant 331 jours dans l'année contre 325 actuellement et produire 200.000 pneus de plus à partir d'avril prochain. "Notre objectif est d'économiser deux millions d'euros par an en allongeant la durée du travail sans alourdir nos charges fixes." Le directeur du site de Sarreguemines met aussi en avant "une hausse nette de 6% du revenu moyen dans l'entreprise" alors que que les usines allemandes du groupe sont elles repassées depuis 2006 aux 40 heures "sans contrepartie salariale".