Conseil des ministres délocalisé : "pour rester au contact"

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le premier conseil des ministres délocalisé se tenait ce vendredi en Alsace. Jeudi, Nicolas Sarkozy a réaffirmé sa volonté de "rester au contact" des Français et de poursuivre son action malgré les prévisions pessimistes de la croissance.

Il garde le cap... Quatre mois après son élection, Nicolas Sarkozy a réaffirmé, jeudi en Alsace, sa volonté de "rester au contact" des Français lors d'un déplacement en Alsace endeuillé par la mort accidentelle d'un policier. "Je veux gouverner pour tous les Français, pour tous les territoires. Je ne veux pas être enfermé, ni à Paris ni dans le Palais de l'Elysée", a déclaré le chef de l'Etat à Mulhouse, à l'issue de l'inauguration de La Fonderie, une faculté installée dans une ancienne usine métallurgique. "Ma place est d'être là pour entraîner, pour écouter, pour dialoguer, pour répondre. Ma manière de faire, c'est de rester au contact, de ne pas être prisonnier d'une technostructure, d'une administration, d'habitudes", a martelé dans La Fonderie Nicolas Sarkozy. Malgré les prévisions pessimistes de l'OCDE en matière de croissance, le chef de l'Etat a assuré qu'il ne resterait pas les "bras croisés". "On me dit, la croissance, il y a des problèmes. Ça ne m'a pas échappé", a dit le président de la République, qui a promis des "initiatives" sans vraiment les détailler, "si la situation économique devait être décevante au niveau mondial". Il a également défendu la privatisation de GDF et sa fusion avec Suez, en réponse à ceux qui lui reprochent d'être revenu sur sa promesse de ne pas laisser la part de l'Etat dans GDF descendre sous 70%. "J'ai utilisé une partie des actions qu'avait l'Etat dans GDF pour doubler la taille de GDF", a-t-il lancé. "C'est un projet industriel majeur et j'en conduirai d'autres." A la fin de son discours, il a demandé aux ouvriers présents d'observer une minute de silence en mémoire du policier décédé une heure et demie plus tôt, après une chute du toit de l'usine sur lequel il avait pris position. Ce policier du GIPN de Strasbourg, âgé de 40 ans, marié et père de deux enfants, faisait partie du dispositif chargé d'assurer la sécurité du chef de l'Etat. L'ancien ministre de l'Intérieur qu'il est a annoncé qu'il irait à son enterrement. Etienne Guffroy