Accusé par François Hollande d'agiter le spectre d'une tempête sur les marchés à des fins électorales, Nicolas Sarkozy a répliqué vendredi en estimant que le programme de son rival socialiste créait les conditions d'une crise de confiance.
François Hollande lui avait reproché jeudi d'"appeler les marchés à la rescousse" en brandissant la menace d'une situation analogue à celle de l'Espagne et des autres pays du sud de l'Europe en crise en cas de victoire socialiste à la présidentielle. "Quand un pays a des dettes, il doit les rembourser, quand un pays a des déficits, il doit les réduire, c'est ce que nous faisons", a dit Nicolas Sarkozy.
"Ce qui donne de la force aux marchés et à la spéculation, c'est lorsqu'un pays ne rembourse pas ses dettes, ne tient pas ses engagements et se lance dans une stratégie de dépenses inconsidérées (...) M. Hollande, en promettant d'augmenter les dépenses et en ne s'engageant sur aucune économie, crée les conditions d'un problème de confiance", a-t-il ajouté.