Concert de louanges pour le prix Nobel de la Paix

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
De nombreuses réactions ont salué le travail accompli par l'ancien Al Gore et le panel de l'ONU sur le climat, le Giec, auxquels le prix Nobel de la Paix a été décerné vendredi, pour attirer l'attention sur le danger du réchauffement climatique. Du côté de la Maison Blanche, on explique que ce prix ne fera pas changer la politique de George W. Bush.

En France, le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo "se réjouit" de l'attribution du prix Nobel de la Paix à Al Gore et aux scientifiques du Giec, jugeant que "c'est une bonne nouvelle pour la planète". "Cette consécration vient récompenser ceux qui depuis des années se battent pour sensibiliser le monde sur les questions environnementales: c'est à la fois l'exercice de pédagogie, et les travaux fondamentaux d'expertise et de recherche qui sont distingués." Le ministre se déclare "admiratif de l'immense travail d'expertise et de recherche" que les membres du Giec exercent au quotidien. "Le film d'Al Gore Une vérité qui dérange a définitivement participé à la prise de conscience de tous les habitants de la planète, des dirigeants du monde, des chefs d'entreprises, des associations face à l'urgence de l'action."

Jacques Chirac s'est dit "particulièrement heureux" du choix du Comité Nobel. "Ce prix témoigne de la prise de conscience enfin mondiale des risques que les changements climatiques font courir à l'avenir de l'humanité", estime-t-il. Nicolas Sarkozy a également salué ce choix et a appelé à "définir à l'échelle planétaire un cadre global de lutte contre le réchauffement climatique". Ce Nobel de la Paix est "une reconnaissance suprême qui va donner une lisibilité et décreter une mobilisation planétaire", a estimé de son côté Nicolas Hulot.

A l'étranger, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, estime que "leur contribution à la lutte contre le changement climatique a accru l'intérêt pour cette question partout dans le monde. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, rappelle que "grâce aux découvertes claires du Giec il est maintenant établi sans le moindre doute que le réchauffement climatique est en cours et qu'il est largement provoqué par l'activité humaine".

Du côté de la Maison Blanche, on explique que ce prix ne fera pas changer la politique de George W. Bush. "Bien sûr, c'est une reconnaissance importante et nous sommes sûrs que le vice-président est enchanté", a déclaré un porte-parole de la Maison Blanche, Tony Fratto en précisant que le président George W. Bush était "heureux" pour lui. Mais cette attribution n'augmentera pas la pression sur l'administration Bush en matière d'environnement.