Comptes de l'OM : les peines requises confirmées en appel

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La confirmation des peines infligées en première instance aux protagonistes de l'affaire des comptes de l'OM a été requise devant la cour d'appel d'Aix-en-Provence. Elle inclut notamment une peine de prison avec sursis pour l'actionnaire majoritaire du club Robert Louis-Dreyfus.

La cour d'appel d'Aix-en-Provence a confirmé les peines prononcées en première instance dans l'affaire des comptes de l'Olympique de Marseille. "Les condamnations, telles qu'elles ont été prononcées par le tribunal correctionnel me paraissent devoir être intégralement confirmées", a requis l'avocat général. Jean-Philippe Mescle a détaillé le "système de fraudes" mis en place à l'Olympique de Marseille entre 1997 et 1999, dans une quinzaine de transferts, dont ceux de Laurent Blanc, Fabrizio Ravanelli ou encore Claude Makelele. Robert Louis-Dreyfus a été condamné en première instance en 2006 à trois ans de prison avec sursis et 375.000 euros d'amende pour des faits d'abus de biens sociaux au sein du club, dont il a assuré la présidence entre 1997 et 1999. Entraîneur à la même époque, Rolland Courbis a été condamné à deux ans d'emprisonnement ferme, auxquels s'ajoute la révocation partielle d'un sursis de 18 mois, et à 375.000 euros d'amende. Il est interdit de toute activité professionnelle ou sociale dans le monde du football pendant cinq ans. "Robert Louis-Dreyfus plaide et confirme sa non participation aux fraudes, dont certaines sont avérées", a dit un des avocats de l'homme d'affaires, Sophie Bottaï, en marge de l'audience. Elle a déploré que le réquisitoire n'ait pas tenu compte de "l'apaisement du temps" et d'une "meilleure vue" du dossier. Pendant plus de trois heures, Jean-Philippe Mescle a décortiqué le rôle de chacun des dix prévenus dans la quinzaine de transferts douteux, où se croisent "versements occultes", "agents sans mandats" et "fausses factures". Il s'est montré particulièrement incisif envers Rolland Courbis, actuel entraîneur du club de Montpellier-Hérault (L2) dont le président Louis Nicollin avait pris place dans la salle. "Moins de trois mois après une condamnation fiscale, il ouvrait un compte en Suisse", a souligné le magistrat.Les prévenus sont poursuivis pour "abus de biens sociaux, recel et complicité, faux et usage de faux". Ils encourent une peine maximale de cinq ans de prison et une amende de 375.000 euros pour leur participation à des "détournements occultes" que l'accusation a chiffré à 22 millions d'euros au préjudice du club marseillais, qui a renoncé à se constituer partie civile. Le jugement devait être mis en délibéré, jeudi, à l'issue des plaidoiries de la défense.