Climat : Bush fait ses propres propositions

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Alors que les Etats-Unis refusent toujours de signer le Protocole de Kyoto, George Bush a dévoilé jeudi sa propre stratégie à long terme de lutte contre le réchauffement climatique. Il veut définir un objectif mondial d'émissions de gaz à effet de serre qui concernerait donc les deux autres plus gros pollueurs au monde, la Chine et l'Inde. Le président américain entend évoquer ses propositions à l'occasion du G8 qui se tiendra du 6 au 8 juin en Allemagne.

La Maison blanche a présenté jeudi les propositions qu'elle compte faire à l'occasion du G8 qui se tiendra la semaine prochaine à Heiligendamm, en Allemagne. Le président américain a expliqué au cours d'une conférence de presse que les Etats-Unis avaient changé d'attitude face au réchauffement climatique et a notamment proposé la définition d'un objectif mondial d'émissions de gaz à effet de serre en soulignant que "les Etats-Unis prennaient cette question au sérieux". Parmi les autres aspects de sa stratégie à long terme, George Bush souhaite organiser des réunions avec les principaux pollueurs de la planète, notamment la Chine et l'Inde. La première réunion de ce type aurait lieu cet automne aux Etats-Unis afin de parvenir, à terme, à un consensus sur un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050. Pour le moment, la Chine et l'Inde ne sont tenues par aucun engagement du protocole de Kyoto, qui a fixé des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour les pays industriels signataires. La liberté accordée à ces deux pays avait incité Bush à refuser de ratifier le protocole de Kyoto. La stratégie du président américain passe également par une suppression, dans un délai de six mois, des barrières douanières sur les technologies "vertes", favorables à l'environnement. Durant les discussions préparatoires du sommet d'Heiligendamm, Washington avait refusé toute définition d'objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, pourtant réclamée par les autres participants. Les Etats-Unis souhaitent parvenir à un consensus mondial sur la question, mais pas avant fin 2008, a prévenu Dana Perino, porte-parole de la Maison blanche. Le président Bush n'entend pas agir à n'importe quel prix et au détriment de l'économie américaine.