Clearstream: nouvelle audition d'Alliot-Marie

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie a été une nouvelle fois entendue vendredi comme témoin par les juges dans le cadre de l'affaire Clearstream. Les juges cherchent à déterminer son degré de connaissance, en 2004, de cette affaire dont le général Rondot, témoin clef du dossier, dit l'avoir tenue informée.

L'audition de Michèle Alliot-Marie par les juges de l'affaire Clearstream a duré plus de huit heures trente, vendredi. Comme à son arrivée au pôle financier du tribunal de grande instance de Paris, la ministre est partie peu avant 22h en voiture sans faire de déclaration.

Les juges Jean-Marie d'Huy et Henri Pons cherchent à savoir si Michèle Alliot-Marie, à l'époque ministre de la Défense, était au courant en 2004 de la présence de noms de personnalités, dont Nicolas Sarkozy, sur des listings bancaires de la chambre de compensation luxembourgeoise Clearstream.

Ces listings, en réalité des faux, attribuaient à ces personnalités des comptes bancaires occultes et avaient été transmis à la justice début mai 2004, donnant ainsi naissance à cette affaire de dénonciation calomnieuse dans laquelle l'ex-Premier ministre Dominique de Villepin est mis en examen.

Dans une note exhumée de son ordinateur début juillet, le général Rondot indique avoir directement rendu compte à la ministre le 11 mai 2004 des "derniers développements" de l'affaire. Michèle Alliot-Marie dément.