Nicolas Sarkozy était attendu au tournant au sujet de la politique étrangère dont il a présenté mercredi ses grandes orientations. Domaine de prédilection du chef de l'Etat, la politique étrangère a en effet à plusieurs reprises opposé le candidat de l'UMP à Jacques Chirac. Nicolas Sarkozy a rendu un hommage appuyé à l'action de Jacques Chirac dans ce domaine dont il estime qu'elle a été "à bien des aspects exemplaire". "J'approuve l'action menée depuis 12 ans par le président de la République", a-t-il affirmé, en évoquant les Balkans, le refus de la guerre en Irak, au Liban, aux questions climatiques et à la défense de la "diversité culturelle". Le candidat de l'UMP veille à ne pas susciter la moindre irritation du côté chiraquien car il attend toujours la prise de position du chef de l'Etat dans la campagne présidentielle. Signe d'un apaisement voulu, Nicolas Sarkozy a bénéficié lors de cette conférence de la caution chiraquienne en la présence de Catherine Colonna, ministre des affaires européennes. L'influence chiraquienne dans la diplomatie prônée par Nicolas Sarkozy se retrouve dans la position vis-à-vis des Etats-Unis. Souvent taxé d'atlantisme, Nicolas Sarkozy a changé : il pense désormais que l'amitié avec les Etats-Unis, c'est "dire la vérité à ses amis quand ils ont tort" et que ce n'est pas la "soumission". Nicolas Sarkozy a qualifié la guerre en Irak d'"erreur historique".