Carburants: la montagne a accouché d'une souris

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Christine Lagarde n'a pas su convaincre samedi avec sa table-ronde. Les pétroliers n'ont fait que renouveler leur promesse de freiner l'envolée des prix des carburants à la pompe. Il ne s'agit que de "déclarations de bonne volonté", juge l'UFC-Que Choisir tandis que le PS parle de "gesticulation médiatique".

L'UFC-Que Choisir ne se contente pas de ces "déclarations de bonne volonté" a fait savoir l'association de consommateurs qui n'a pas été invitée à la table-ronde de Christine Lagarde samedi avec les pétroliers. Elle réaffirme la nécessité d'une "taxe sur les bénéfices" de Total, "au-delà d'un taux de rentabilité de 15%". "Le gouvernement n'est pas raisonnable de laisser Total démultiplier à l'infini ses bénéfices parce qu'il bénéficie d'une rente de situation payée par l'ensemble des consommateurs", a-t-elle dénoncé.

Sur le doublement de "l'aide à la cuve" annoncé par la ministre de l'Economie pour les ménages modestes se chauffant au fioul (de 75 à 150 euros), l'UFC dit "c'est bien" mais "ça ne touche qu'une part très minoritaire de la consommation de produits pétroliers".

A gauche, le bras droit du Premier secrétaire du PS, Stéphane Le Foll, dénonce une "gesticulation médiatique". "Rien n'est fait sur la TIPP flottante, rien n'est annoncé sur les chèques transport (...) rien non plus n'est engagé sur une fiscalité exceptionnelle" s'est-il emporté.