C'est une erreur humaine qui serait à l'origine du terrible accident d'autocar dans lequel 26 pèlerins polonais ont perdu la vie dimanche en Isère sur la RN 85, dans la descente de Laffrey réputée pour sa dangerosité. Le chauffeur de 22 ans, décédé lui aussi dans l'accident, aurait opté pour l'itinéraire le plus rapide indiqué par son GPS afin de rejoindre l'autoroute. C'est en tout cas ce que permettent de déterminer les premières auditions des rescapés. Le second chauffeur, qui se reposait au moment de l'accident, et l'accompagnatrice, tous deux sérieusement blessés et choqués, ont été entendus mercredi après-midi par les enquêteurs Or le jeune conducteur, peu expérimenté, n'avait pas le droit d'emprunter cet axe, interdit aux cars et aux poids lourds, sauf dérogation spéciale. "Il est avéré que le car était bien en infraction. La faute du chauffeur de 22 ans, décédé dans l'accident, est caractérisée et avérée", a précisé le procureur adjoint de Grenoble. Pour emprunter cet axe, le chauffeur a ignoré pas moins de onze panneaux d'interdiction plantés sur la route. L'expertise du car, qui débutera le 6 août, n'est pas "fondamentale", selon le parquet, sauf si elle prouvait que son entretien était défectueux. Lundi, le procureur adjoint avait réfuté l'argument de l'autocar "poubelle", indiquant que le véhicule était de "facture récente" et que le dernier contrôle technique datait de juin.