Pas de plan de rigueur" pour les fonctionnaires. François Fillon, le chef du gouvernement, a pris le contre-pied de sa propre ministre de l'Economie et des finances lundi. "On peut faire mieux avec moins de gens" a simplement précisé François Fillon avant d'ajouter : "on gère les finances publiques avec rigueur ce qui suppose d'optimiser les moyens dans la fonction publique". Le premier ministre a confirmé qu'il est impossible de ne pas s'attaquer à la dépense publique. Mais à propos des fonctionnaires précisément, François Fillon a rejeté le terme de "plan de rigueur" utilisée par Christine Lagarde. La ministre de l'Economie et des finances a en effet déclaré dimanche sur Europe 1 que le gouvernement préparait un "plan de rigueur" pour l'essentiel destiné à la fonction publique, le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, soit "près de 23.000 fonctionnaires ".La troisième version à propos du sort réservé à la fonction publique est venue du secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant. Il a annoncé que Nicolas Sarkozy s'exprimerait le 12 septembre sur le sujet. "Moi, je parlerai plutôt d'un plan de revalorisation" a-t-il déclaré, refusant également le terme "rigueur".Les syndicats de leur côté préparent leurs armes et n'excluent déjà pas manifestations et arrêts de travail. Pour François Chérèque, Christine Lagarde n'a fait qu'"un aveu de franchise" en reconnaissant que les suppressions de postes annoncées dans la Fonction publique constituait "un plan de rigueur". A l'inverse, selon le leader syndical, le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant a lui fait preuve de "beaucoup de preuve de langue de bois". "Lorsque l'on supprime 22.70O postes dans la Fonction publique, que l'on est à 6 ans sans accord salarial, on est dans une démarche de rigueur et de difficultés", a estime François Chérèque. Pour Stéphane Le Fool, le directeur de cabinet de François Hollande au PS, "dans la cacophonie entre François Fillon, Claude Guéant et Christine Lagarde, la vérité c'est Mme Lagarde qui l'a dite, il va y avoir un plan de rigueur".