Des questions, mais toujours pas de réponse. Les six mineurs accusés d'avoir incendié un bus à Marseille en 2006 se sont renvoyé la balle au deuxième jour de leur procès devant les assises des Bouches-du-Rhône. Conséquence : les débats n'ont pas permis de savoir qui avait effectivement mis le feu au bus ni de comprendre pourquoi.
Les dérobades des adolescents, aujourd'hui âgés de 17 à 18 ans, ont été mal ressenties par la famille de Mama Galledou, cette jeune Franco-Sénégalaise grièvement brûlée dans l'incendie : "C'est presque pire que de s'enfoncer dans les silences", a déclaré son avocat. Et de préciser que des membres de la famille Galledou avaient fini par quitter la salle d'audiences "tellement le système de défense choisi leur devenait insupportable".
C'est avec "aplomb", selon un avocat, que les jeunes gens répondaient aux questions : "Lorsque le président leur dit 'vous ne répondez pas aux questions', l'un rétorque 'Je peux me défendre quand même. Je ne comprends pas bien ce que je fais là, je n'ai brûlé qu'un bus quand même".