Bulgarie : Nicolas Sarkozy décoré, Cécilia aussi

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
Nicolas Sarkozy poursuit sa tournée des capitales européennes. Le président a passé la journée de jeudi à Sofia en Bulgarie. Il a reçu la plus grande distinction pour services rendus après la libération des infirmières et du médecin bulgares et a tenu à réaffirmer son soutien à l'action controversée de son épouse. Cécilia, absente, a elle aussi été décorée. Nicolas Sarkozy a ensuite rencontrer les infirmières bulgares dans l'après-midi.

Nicolas Sarkozy a reçu la plus haute distinction de l'Etat bulgare jeudi à Sofia. La "Stara Planina" est aussi promise à Cécilia Sarkozy pour services rendus au pays. Mais la première dame de France n'a pas fait le déplacement en Bulgarie avec son mari, deux mois après la libération des infirmières et du médecin. Son absence soulève de nouvelles interrogations après la première polémique à propos de son rôle comme négociatrice. Cécilia Sarkozy aurait préféré ne pas faire le voyage jusqu'à Sofia pour ne pas, selon elle, rallumer la polémique. D'après son époux, la première dame de France a été "blessée par les polémiques qui ont suivi en France, pas en Bulgarie, son intervention". En tout cas, Nicolas Sarkozy lui a rendu de nouveau hommage jeudi devant le président bulgare Guéorgui Parvanov. Selon le chef de l'Etat français, l'intervention de Cécilia Sarkozy a été "d'une certaine façon décisive". Cécilia Sarkozy et le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, s'étaient rendus en Libye et avaient ramené le 24 juillet à Sofia les cinq infirmières et le médecin d'origine palestinienne qui étaient emprisonnés depuis huit ans dans le pays, au motif d'avoir inoculé le virus du sida à des centaines d'enfants.

Clou du voyage, le président français s'est très brièvement entretenu, à la résidence de l'ambassadeur de France à Sofia, avec les cinq infirmières et le médecin libérés. "Vous avez beaucoup souffert, la France vous souhaite maintenant d'être heureuses, de vous reconstruire et d'oublier ce cauchemar", a dit Nicolas Nicolas aux soignants, dont l'une a versé quelques larmes. "Ça compte de rendre le sourire à des femmes et à un homme qui l'avaient perdu depuis si longtemps", a ajouté le président français, qui a fait applaudir Sylvie Vartan, présente à ses côtés. La chanteuse d'origine bulgare s'était beaucoup mobilisée pour les captifs de Tripoli. "Merci de tout coeur M. le président, vous êtes notre sauveur", lui ont écrit les ex-captifs bulgares dans une lettre qu'ils lui ont remise. Chrétiennes orthodoxes, les infirmières ont également remis une icône de la Vierge comme cadeau pour Cécilia Sarkozy. "Que Dieu la protège comme elle nous a protégées", a souligné Valia Tcherveniachka.

Dans le volet politique, Nicolas Sarkozy a invité à plusieurs reprises la Bulgarie, pays le plus pauvre des 27, à s'engager pleinement dans la construction européenne. Faire des huit pays d'Europe de l'Est nouvellement entrés dans l'UE des "piliers" du continent sera une "priorité majeure" de la présidence française, au second semestre 2008, a-t-il assuré. "Ne pas vous accueillir aurait été une honte pour l'Europe", a-t-il lancé à des centaines d'étudiants venus l'écouter à l'université Saint-Clément d'Ohrid. Nicolas Sarkozy a aussi réitéré son opposition à l'entrée dans l'UE de la Turquie, pays frontalier de la Bulgarie, et lancé une nouvelle pique contre Moscou, où il se rend la semaine prochaine. La Russie doit être "un facilitateur" et non pas "un pays qui complique les grands problèmes du monde", a-t-il dit. Les questions économiques ont dominé ses entretiens avec le Premier ministre, Serguei Stanichev.