Bruxelles inquiète les pêcheurs français

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le Comité national des pêches maritimes et des élevages marins (CNPMEM) s'est alarmé vendredi de la "volte-face de la Commission européenne" concernant le mécanisme de compensation que le gouvernement français envisage de mettre en place face à la flambée du gazole. Bruxelles a averti jeudi la France que ce mécanisme de compensation risquait de s'apparenter à une aide d'Etat illégale du point de vue communautaire.

"La Commission Européenne a émis des réserves" sur l'"euro-compatibilité" de la mesure que la France souhaite mettre en place pour soulager les pêcheurs de la hausse du prix du gazole. Concrètement, le gouvernement français veut compenser le surcoût du gazole supporté par les entreprises de pêche au-delà de 30 centimes d'euros le litre de gazole en moyenne annuelle en créant un mécanisme de compensation. Actuellement, les pêcheurs payent environ 50 centimes d'euros par litre.

Les marins-pêcheurs français estiment que Bruxelles n'a pas "véritablement examiné les conditions d'application aux flottilles" qui sera l'objet du groupe de travail réuni sur ce sujet le 13 novembre. "Inquiet de cette menace", le président du CNPMEM, Pierre-Georges Dachicourt, a affirmé avoir reçu l'assurance par le ministère français de l'Agriculture et de la Pêche que "cette mesure sera bien mise en place". Le Premier ministre, François Fillon, a également promis vendredi que le gouvernement tiendrait les "engagements" pris envers les pêcheurs, jugeant que ces derniers "ont besoin d'aide".