Bruno Rebelle dénonce une tentative de déstabilisation

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Administrator User , modifié à
Bruno Rebelle a consulté hier son dossier des Renseignements généraux. Cet ex-directeur de Greenpeace France et conseiller de Ségolène Royal a dénoncé une tentative de "déstabilisation" de la candidate socialiste à la présidentielle.

Il a fallu plus d'une heure à Bruno Rebelle pour parcourir son dossier des Renseignements Généraux... Le conseiller de la candidate socialiste à la présidentielle - Ségolène Royal - et ex-directeur de Greenpeace France a consulté hier le dossier des RG le concernant. "Il y a un premier dossier avec à peu près 99 pièces, un deuxième avec une vingtaine de pièces. Il y a beaucoup d'informations sur la période 1997-2003, quand j'étais directeur de Greenpeace France, et sur 2003-2006, quand j'étais directeur international des programmes de Greenpeace", a précisé Bruno Rebelle. "Il y a soudainement une inflation de notes et de coupures de presse au mois de janvier 2007, pas toutes cohérentes les unes avec les autres. Il est mentionné que j'ai rejoint l'équipe de Sègolène Royal", a-t-il ajouté. Bruno Rebelle avait intégré l'équipe de campagne de Ségolène Royal le 4 janvier. "Il y a des incohérences sur le timing et sur les raisons données à la réactualisation de ma notice. Les RG invoquent la contestation croissante sur l'EPR (réacteur nucléaire de troisième génération, ndlr), sur le sommet franco-africain (en février à Cannes) et sur le forum social de Nairobi (fin janvier)", a-t-il rapporté. Mais il y a "pléthore de notes les 5 et 6 janvier". "C'est bien qu'il y a eu ordre. Il y avait une volonté d'investiguer sur ma personne". "Ayant une notice aux RG du fait de mon passé que j'assume complètement, il était facile de tenter de me déstabiliser et ce faisant de déstabiliser la candidate socialiste", a estimé Bruno Rebelle, visant implicitement les services du ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, candidat de l'UMP à l'Elysée. Les raisons invoquées ne lui suffisent pas. "Les justifications qui me sont données tendent à confirmer qu'il y a un malaise sur ce dossier et laissent à penser qu'on veut cacher quelque chose de plus sérieux", a-t-il expliqué. Sensé consulter son dossier en entier, il estime avoir vu seulement hier "une version épurée". Bruno Rebelle a porté plainte contre "X" la semaine dernière pour "collecte et traitement de données à caractère personnel et atteinte à l'intimité de la vie privée". Cette décision faisait suite à la publication par Le Canard Enchaîné d'informations selon lesquelles les RG auraient enquêté sur lui à la demande de Nicolas Sarkozy. Le ministre de l'Intérieur a démenti avoir donné une consigne en ce sens.