"Narvaez boxe à l'instinct. Il a été champion du monde devant des rivaux aux profils différents. Preuve qu'il sait tout faire : s'adapter à l'adversaire, avancer et reculer", rappelle Louis Acariès, l'entraîneur d'Asloum. Invaincu en 25 combats, Narvaez, 31 ans, dix fois champion du monde, est un spécialiste des six derniers rounds d'un combat. "Non seulement, comme tous les boxeurs sud-américains, Narvaez est né avec des gants mais il est aussi né avec la maturité pour s'en servir", résume Acariès.Après avoir perdu aux points son premier championnat du monde WBA face au Vénézuélien Lorenzo Parra en décembre 2005, Brahim Asloum revient à la charge. "Face à Parra, je n'avais pas réalisé que la marche était trop haute pour moi. Et logiquement, je l'ai ratée. Là, je me sens prêt. Mais si je ne suis pas champion du monde, ce ne sera pas la fin du monde. Je recommencerai", promet-il. "Si j'arrive à avoir ce titre, cela m'excitera alors, peut-être, de monter de catégorie et de tenter un challenge chez les super-mouche. Pour l'instant, je dois rester concentré sur le combat de samedi", affirme le Berjallien.Champion olympique en 2000, Brahim Asloum, 28 ans, estime avoir "encore de belles années de boxe" devant lui. "Ma carrière prouve que rien n'est fabriqué dans la boxe. Sinon, on m'aurait fait gagner ce titre de champion du monde depuis longtemps." Toujours à ses côtés, Louis Acariès croit aux chances de son poulain. "Pour l'emporter, Brahim doit être très concentré donc attentif et s'appuyer sur les qualités lui ayant permis d'être champion olympique. Il peut l'emporter. Narvaez est le premier à reconnaître que Brahim est certainement le plus difficile des boxeurs qu'il ait jamais rencontrés".