C'est une première en France. Un détenu, condamné en 1998 à 14 ans de réclusion pour le viol d'une collégienne de 11 ans, s'est engagé à porter un bracelet électronique alors qu'il a fini de purger la totalité de sa peine. Martial Leconte, qui doit sortir ce lundi du centre pénitentiaire de Caen dans le Calvados, portera le bracelet à la cheville pour une période de deux ans, renouvelable une fois. Un GPS permettra de le suivre dans tous ses déplacements. Jusqu'à présent, le placement sous surveillance électronique mobile était réservé aux détenus bénéficiant d'une liberté conditionnelle.
Considéré comme dangereux, le pédophile de 42 ans a déjà vu repousser de 30 jours sa libération en raison notamment de la récidive très médiatisée d'un de ses ex-codétenus, Francis Evrard, qui s'en était pris au petit Enis moins de deux mois après sa sortie du centre pénitencier de Caen. Sa libération imminente avait alors alerté les médias et la découverte de photos d'enfants dans sa cellule n'avait pas arrangé son cas.
En plus du bracelet, Martial Leconte devra se soumettre à un suivi médical, rechercher un emploi et accepter un accompagnement social. Des mesures destinées à limiter au maximum les risques de récidive.