Birmanie : la junte procède à de nouvelles arrestations

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La junte militaire au pouvoir en Birmanie a procédé à de nouvelles arrestations dans la nuit de mardi à mercredi en dépit des protestations de la communauté internationale. Au moins huit camions remplis de prisonniers sont partis du sud de Rangoun, la plus grande ville du pays, selon des témoins.

Malgré les protestations internationales et après le départ de l'émissaire de l'Onu, Ibrahim Gambari, la junte militaire birmane aurait procédé à de nouvelles arrestations dans la nuit de mardi à mercredi, selon des témoins. Au moins huit camions remplis de prisonniers seraient partis du sud de Rangoun.

Personne ne sait où ils ont été emmenés. On ne connait pas non plus le nombre de manifestants arrêtés depuis le début du plus vaste mouvement pour la démocratie organisé dans le pays depuis 20 ans. Selon Paulo Sergio Pinheiro, rapporteur spécial de l'Onu sur les droits de l'homme au Myanmar (l'ex-Birmanie), ils seraient "des milliers". La Ligue nationale pour la démocratie, le principal mouvement d'opposition, a déclaré que 160 de ses membres avaient été arrêtés.

La répression se poursuit alors que la visite de l'émissaire spécial de l'Onu, Ibrahim Gambari, qui a rencontré le général Than Shwe, chef de la junte et l'opposante Aung San Suu Syi, semblait avoir permis de légers progrès. Selon des sources onusiennes, il devrait revenir en novembre au Myanmar, où les généraux sont généralement peu soucieux de l'opinion internationale et autorisent rarement la venue d'émissaires de l'Onu.