Birmanie : la diplomatie progresse à petits pas

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le deuxième voyage de l'envoyé spécial de l'ONU en Birmanie n'a pas permis de déboucher sur de nettes avancées. Au cours de son séjour, Ibrahim Gambari n'a même pas pu rencontrer le plus haut responsable du régime militaire. Toutefois, il s'est entretenu avec le Premier ministre birman et l'opposante au pouvoir Aung San Suu Kyi jeudi. "Nous n'en sommes plus là où nous étions il y a quelques semaines", cependant déclaré Ibrahim Gambari.

Il est venu, il a vu... mais pour les avancées significatives, il faudra attendre encore. En visite en Birmanie depuis quelques jours, Ibrahim Gambari, l'émissaire envoyé par l'ONU dans le pays n'a été reçu que par des seconds couteaux du régime militaire. Il était pourtant porteur d'un message du secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, qui était spécifiquement destiné au chef de l'Etat, Than Shwe.

Ban Ki-moon s'était déclaré "préoccupé" par le "manque de progrès" dans la médiation entreprise mardi. Le Premier ministre birman, le général Thein Sein, a lui aussi mis en garde l'envoyé de l'ONU Gambari mercredi contre un "retour au statu quo d'avant la crise". Mais sans faire de nouvelles propositions pour débloquer la situation de crise qui tient à la fois à des conditions économiques très dures pour le pays et à un gouvernement à la poigne de fer qui limite les libertés.

La seule concession apparente obtenue par l'émissaire de l'ONU porte sur "la possibilité" que l'opposante au pouvoir Aung San Suu Kyi soit autorisée à rencontrer prochainement l'état-major de son parti. Ibrahim Gambari a d'ailleurs pu rencontrer une nouvelle fois, comme fin septembre, l'opposante birmane Aung San Suu Kyi, avant de quitter la Birmanie. A l'issue de cet entretien, Ibrahim Gambari a déclaré : "Nous avons maintenant un processus en marche" qui pourrait conduire à "un dialogue important entre le gouvernement et Mme Aung San Suu Kyi". Avant d'ajouter : "nous n'en sommes plus là où nous étions il y a quelques semaines", dans son dernier discours aux accents volontairement positifs. Le communiqué des Nations unies précise qu'Ibrahim Gambari a aussi été invité à "revenir en Birmanie".