Birmanie : 9 morts selon un dernier bilan officiel

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Selon les médias officiels birmans, neuf personnes au moins ont été tuées jeudi dans une nouvelle vague de répression à Rangoun. Parmi ces victimes figure un journaliste japonais, le premier mort étranger. Les forces de sécurité birmanes ont reçu l'ordre de charger des manifestants contre le pouvoir militaire et de faire des tirs de sommation. Le bilan des affrontements est à ce jour de 13 morts. George Bush a demandé au monde de faire pression sur la junte birmane.

Ce dernier bilan est fourni par les médias officiels birmans, contrôlés par la junte militaire. Selon cette source, les affrontements violents en Birmanie ont fait au moins 9 morts jeudi. Il s'agit de huit manifestants birmans et d'un journaliste japonais, âgé d'une cinquantaine d'années. Kenji Nikai, caméraman de l'agence d'informations vidéo nippone APF, a été tué jeudi durant les manifestations d'opposants à la junte militaire organisées à Rangoun. Il devient la première victime étrangère depuis le début de la répression violente décidée par la junte militaire birmane. L'organisation Reporters sans frontières s'est dite "horrifiée".

Au moins trois autres personnes ont été blessées par balles par ailleurs ce jeudi et des dizaines d'autres ont été battues par les forces de sécurité birmanes. Les affrontements entre manifestants et soldats ont commencé tôt jeudi alors que la foule manifestait de nouveau malgré les mises en garde de la junte. 50.000 personnes environ étaient présentes. Les manifestants ont lancé des bouteilles de verre en direction des soldats. Ces derniers ont riposté en tirant des fumigènes, puis des coups de feu. Il s'agit pour la junte militaire de disperser à tout prix ces regroupements qui s'opposent au régime en place et protestent contre le coût de la vie.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, deux monastères de Rangoun avaient été envahis par les forces de sécurité birmanes. Plusieurs centaines de moines auraient été arrêtés par les troupes de forces de sécurité. Des témoins estiment à 850 le nombre d'interpellations. Des bonzes qui avaient réussi à prendre la fuite sont revenus à l'aube. Certains présentaient des blessures visibles, notamment des plaies au crâne. Deux hauts responsables du parti de l'opposante Aung San Suu Kyi ont également été arrêtés.

Mercredi, au moins quatre personnes auraient été tuées et 100 autres blessées d'après le dernier bilan, partiellement confirmé par deux hauts responsables du régime, après le déploiement des forces de l'ordre dans la capitale birmane. 200 personnes auraient été arrêtées. Les protestations de la communauté internationale se poursuivent mais elles n'ont pas réussi jusqu'à présent à stopper le cycle de la violence. Dernière prise de position : George Bush a expliqué jeudi que le monde devait faire pression sur la junte birmane pour qu'elle mette un terme à la violente répression des manifestations.