Bientôt une grande mosquée à Marseille

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
La construction d'une grande mosquée à Marseille semble désormais en bonne voie puisque le conseil municipal de la ville a voté "pour" ce matin, avec cependant quelques aménagements. Le projet avait été stoppé une première fois par le tribunal administratif en avril dernier après l'objection de partis d'extrême-droite.

"Tout le monde a droit à un lieu de culte significatif " : c'est en vertu de ce principe rappelé encore la semaine dernière que Jean-Claude Gaudin pousse depuis des mois la création d'une grande mosquée à Marseille, une idée qui fait débat dans la ville depuis des années. Le projet a finalement été approuvé ce matin par le conseil municipal de la ville, majorité et opposition réunies. Mais dans une version remaniée. Car un tel feu vert avait déjà été donné il y a un an par le conseil municipal de Marseille mais le projet avait été stoppé le 17 avril dernier par la justice. Le tribunal administratif de Marseille, saisi par des partis d'extrême droite, avait alors décidé que les élus n'avaient pas été suffisamment informés sur ce sujet et que la subvention municipale était illégale au regard de la loi sur la séparation des Eglises et de l'Etat. Dans la deuxième mouture approuvée aujourd'hui par le conseil municipal, le loyer annuel a été considérablement augmenté, de 300 euros à 24.000 euros et la durée du bail a été diminuée par deux. Le bâtiment originel, situé dans d'anciens abattoirs dans le Nord de la ville, sera conservé mais aménagé avec une coupole et un minaret de 25 mètres. Une demande de permis de construire devrait être déposée par la communauté musulmane, qui compte 200.000 membres à Marseille, avant la fin de l'année. Les 8 millions d'euros de budget devraient provenir en grande majorité de dons des fidèles. Cette mosquée deviendra alors la plus grande de France.Le MNR, parti d'extrême droite, qui avait été à l'origine d'un premier recours devant la justice, a averti qu'il comptait à nouveau déposer une requête contre ce projet. De son côté, Jean-Claude Gaudin a réaffirmé qu'il voulait à mener à bien ce projet coûte que coûte. Jusque devant le Conseil d'Etat s'il le faut.