Betancourt : Fillon sollicite l'aide des dirigeants d'Amérique latine

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
François Fillon est ce lundi à Buenos Aires, officiellement pour l'investiture de la nouvelle présidente argentine Cristina Kirchner. Mais parallèlement, le Premier ministre a programmé une série d'entretiens bilatéraux afin d'aider à la libération d'Ingrid Betancourt. Il a notamment rencontré le président colombien, Alvaro Uribe, qui a ensuite demandé à la guérilla des Farc de céder à pression internationale et de libérer Ingrid Betancourt.

François Fillon s'est lancé dans une série d'entretiens bilatéraux avec des dirigeants des pays d'Amérique latine pour sortir Ingrid Betancourt de la jungle colombienne où elle est détenue depuis près de six ans par les FARC. Le Premier ministre a d'abord rencontré la présidente chilienne Michelle Bachelet, le Bolivien Evo Morales, le Colombien Alvaro Uribe et le Brésilien Luis Inacio Lula da Silva. Il a ensuite assisté à la cérémonie d'investiture de la présidente argentine Cristina Kirchner. Elle a promis lundi à Buenos Aires, dans son premier discours en tant que chef d'Etat, d'aider à la libération de l'otage franco-colombienne Ingrid Betancourt.

De son côté, le président colombien, Alvaro Uribe, a demandé à la guérilla des Farc de céder à pression internationale et de libérer Ingrid Betancourt, à l'issue de son entretien avec François Fillon. "Espérons que la guérilla entende la clameur internationale et libère les otages, et entre autres (Ingrid) Betancourt", a brièvement déclaré Alvaro Uribe à sa sortie de l'ambassade de France. François Fillon a lui souligné que "l'opinion mondiale avait les yeux rivés sur la Colombie et que les initiatives qui pourraient être prises par le gouvernement colombien auraient un effet positif sur la démocratie en Colombie, son approfondissement et sur l'image même de ce pays".

François Fillon a remercié le président colombien "pour tous les efforts qu'il fait et pour la solution qu'il vient de proposer". "J'espère que cette journée sera une journée utile pour permettre la libération d'Ingrid Betancourt et des otages qui souffrent avec elle", a-t-il conclu." Alvaro Uribe avait annoncé, avant son départ pour Buenos Aires où il a assisté à l'investiture de la nouvelle présidente argentine Cristina Kirchner, son accord pour l'ouverture d'une "zone de rencontre" en Colombie en vue d'un dialogue avec les Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie).

Yolanda Pulecio Betancourt, la mère d'Ingrid, a apporté dimanche soir son soutien très émue à la stratégie de Paris. "Depuis qu'Ingrid a été séquestrée", a-t-elle dit, "c'est la France qui a été à côté de nous et qui nous a aidés, qui a été solidaire. Je n'ai pas de mots assez grands pour remercier la France".