Un page se tourne pour Bernard Laporte. L'ancien sélectionneur de l'équipe de France de rugby s'apprête à prendre son poste de secrétaire d'Etat à la Jeunesse et aux Sports. Après une Coupe du Monde mitigée et des récentes révélations sur une enquête fiscale dont il fait l'objet, Bernard Laporte dit avoir la conscience tranquille. "Croyez-vous que j'aurais accepté ce poste si j'avais eu le moindre doute ?", dit-il dans un entretien accordé au Journal du Dimanche, publié au lendemain de la finale de la Coupe du monde de rugby, compétition que le XV de France dont il était le sélectionneur depuis huit ans a terminée à la quatrième place.
"J'ai la conscience tranquille. D'ailleurs il n'y a pas d'enquête. Il y a juste une société qui est contrôlée comme cela arrive tout le temps", explique Bernard Laporte à propos de cette enquête fiscale révélée par L'Equipe Magazine. "J'écarte tout risque de poursuites judiciaires. Je ne me fais aucun souci. Il y a sûrement des gens qui sont contre ma venue au gouvernement mais je leur promets que serai totalement dévoué", ajoute-t-il, précisant avoir confié toutes ses activités financières "à une banque privée spécialisée qui les gèrera le temps de ma mission".
Le président Nicolas Sarkozy a estimé vendredi à propos de Bernard Laporte, qui n'a aucune expérience dans le monde politique, que "la présomption d'innocence" doit exister. Sa nomination, prévue comme devant être effective une fois la Coupe du monde de rugby achevée, avait été annoncée le 19 juin lors de la formation du second gouvernement de François Fillon.