Le candidat de l'UDF, qui talonne désormais dans les sondages d'opinion Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal et prône la nécessité de briser le traditionnel clivage droite-gauche en France, a estimé que son élection créerait une séquence de changements "irrésistible". "L'élection d'un nouveau président, le 6 mai, permet la formation d'un gouvernement, le 17 ou 18 mai, et le 9 juin on a les élections législatives, c'est-à-dire la possibilité pour les Français d"imposer calmement, mais de manière irrésistible, le changement de têtes, le changement d'attitude dont ils ont besoin", a affirmé François Bayrou. Le dirigeant centriste a jugé normal que les appareils des deux grands partis, l'UMP et le Parti socialiste, biaisent afin d'éviter que les Français se prononcent en connaissance de cause. "C'est naturel que les appareils, avant que le peuple se soit exprimé, essaient de verrouiller les choses. C'est leur nature, ils ont le pouvoir depuis 25 ans, ils ont le pouvoir et ne veulent pas en céder le monopole", a-t-il dit. François Bayrou a fait valoir que "les Français ont fait le tour de la manière dont ces deux partis-là pouvaient gouverner et ils attendent une démarche politique nouvelle où on ne coupe plus la France en deux perpétuellement entre droite et gauche, avec une moitié qui fait la guerre avec une autre moitié". Estimant qu'il s'agissait-là d"'une demande profonde du peuple", le président de l'UDF s'est dit certain que les "appareils" ne pourront pas résister "à un impératif aussi fort, à un ordre aussi éloquent que celui qui est donné par l'élection d'un nouveau président à la majorité absolue des Français".