L'offensive a commencé et risque bien de se prolonger. Tant que François Bayrou sera le troisième homme des sondages, il sera la cible privilégiée du PS et de l'UMP qui veulent à tout prix éviter sa présence au second tour. « Je sais d'ores et déjà que François Bayrou n'appellera pas à voter pour Ségolène Royal », a estimé François Hollande dans le Grand Rendez-vous Europe 1 après avoir rappelé ses différents soutiens à la droite lors des précédentes campagnes. Crédité de 17% d'intentions de vote au premier tour dans la dernière enquête de l'Ifop, Bayrou inquiète. Le PS et l'UMP ont la même stratégie : renvoyer François Bayrou à son image passée d'homme de gouvernement de droite et critiquer son message d'ouverture qu'ils jugent inopérant. Ségolène Royal a dénoncé hier le « ni-ni qui n'a jamais fait un projet » et Brice Hortefeux (UMP) a estimé que le programme Bayrou conduirait à « une impasse institutionnelle » comme en Italie. Cette semaine pourrait s'avérer cruciale dans la campagne. L'écart se réduit fortement entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy. Les deux rivaux vont battre la campagne : trois déplacements ou meetings sont prévus pour chacun d'eux. Invité de l'émission « J'ai une question à vous poser » ce soir sur TF1, François Bayou tentera de convaincre les téléspectateurs. Lors de la précédente émission, Ségolène Royal avait établi un record d'audience pour cette émission politique.