2,5% du capital d'EDF ont été cédés lundi par l'Etat pour 3,7 milliards d'euros. Cette somme doit servir à financer un plan d'investissement de 5 milliards d'euros dans les universités. Valérie Pécresse, la ministre de l'Enseignement supérieur, a ainsi annoncé lundi "des interventions volontaristes et de grande ampleur sur les campus les plus dégradés".
"Un schéma totalement nouveau", relève Nicolas Bouzou, économiste au cabinet Asterès. Le gouvernement a voulu faire cette fois "une annonce politique très forte, très visible", estime pour sa part Elie Cohen, directeur de recherches au CNRS.
"Il y a eu un arbitrage entre le court terme et le long terme, mais la cession revient à abandonner maintenant une partie du patrimoine pour accroître le potentiel de croissance à l'avenir", renchérit Mathieu Kaiser, économiste de BNP Paribas.
Depuis 2005, la réduction de la dette publique de la France est la cause de la quasi totalité des cessions d'actifs de l'Etat. La dette s'élève en effet à plus de 64% du PIB, outrepassant le plafond de 60% exigé par le pacte de stabilité européen.
(Source AFP)