La dernière étude publiée par l'Insee jeudi n'a rien de romantique. L'éclairage qu'elle apporte sur le mariage est avant tout économique. Concubinage ou mariage, avant de vous engager, mieux vaut bien réfléchir... et calculer. Convoler en justes noces n'est pas forcément l'engagement le plus rentable, contrairement aux idées reçues. Tout dépend en fait du niveau de rémunérations des deux personnes, de la différence entre leur salaire respectif et de la présence d'enfants. Les concubins déclarent leurs impôts séparément alors que les couples mariés ou pacsés ne remplissent qu'une seule déclaration et bénéficient du "quotient conjugal" susceptible de faire baisser les impôts. C'est le cas notamment lorsque les deux époux ont des revenus très inégaux. Plus l'écart entre le salaire des deux mariés est important, plus ils ont intérêt à passer devant Monsieur le Maire. Et cela est encore plus vrai, si le couple a des revenus importants. Le profil type est celui d'un couple où Monsieur est cadre et madame ne travaille pas, ou l'inverse... En moyenne, 53% des couples ont intérêt à être mariés. En revanche, pour bénéficier de la prime à l'emploi ou des décotes accordées aux revenus modestes, mieux vaut rester en concubinage. Ceux qui ont des revenus pas très élevés mais qui paient tout de même des impôts et dont les salaires sont équivalents, ont intérêt à rester sans bague au doigt. En rattachant les enfants à la déclaration d'impôts la plus élevée, il est possible de faire des économies. Selon l'Insee, "pour les concubins actuels, les gains au mariage sont faibles". D'un point de vue économique donc. Enfin, pour un quart des couples, la différence entre concubinage et mariage est nulle.